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Massacre et terreur aveugle à Paris : le capitalisme, c’est la guerre impérialiste ! (14 novembre 2015)

Plus d’une centaine de morts, des centaines de blessés, c’est un véritable carnage que vient de subir la population parisienne hier soir. C’est le dernier épisode, dramatique, d’une série d’attentats sanglants et barbares de par le monde dont les récents d’Ankara en Turquie et contre l’avion russe en Egypte. Ils répondent à l’intervention massive et brutale des principales puissances impérialistes en Syrie. À leur tour, ces attentats vont relancer encore plus la guerre et les rivalités impérialistes en particulier au Moyen-Orient, avec leur lot de tués, de misère et de populations contraintes, pour survivre, de fuir la guerre et de migrer. Une fois de plus, la réalité macabre vient confirmer la vieille position du mouvement ouvrier et du marxisme : le capitalisme, c’est la guerre. Aucune paix n’est possible tant que cette société de misère et de mort ne sera pas mise à bas.
Dans l’attente d’une prise de position plus élaborée sur ce qui vient de se passer à Paris, nous republions notre position suite aux attentats contre Charlie Hebdo et le magasin kacher du 7 janvier 2015 à Paris dans laquelle nous affirmions que
« plus le capitalisme s’enfonce dans la crise économique et dans les rivalités impérialistes guerrières, plus le terrorisme se développera et frappera les populations innocentes ». La réalité du monde capitaliste n’a fait que confirmer, ô combien, notre affirmation d’alors.
Le GIGC, 14 novembre 2015.
PS (15 nov.). Les lecteurs et camarades peuvent aussi lire la prise de position du PCint-Le Prolétaire,
Attentats de Paris : le capitalisme est responsable, guerre de classe contre le capitalisme ! (dans la rubrique "prises de position"), et sur la prise de position de la TCI traduite en français : Barbarie, barbarie et encore plus de barbarie.

Attentat meurtrier à Paris : Non au terrorisme, non à l’État capitaliste ! (7 janvier 2015)

À peine 4 heures après la la tuerie de plusieurs journalistes célèbres, l’attentat meurtrier de Paris de ce jour au journal satirique Charlie hebdo est déjà présenté comme le "11 septembre français". Les appels à l’unité nationale, à « faire bloc » derrière l’État démocratique pour défendre la République, se multiplient. Le président français, F. Hollande, s’est immédiatement présenté sur les lieux et a de suite appelé à l’unité nationale contre « une attaque (...) commise contre un journal – c’est-à-dire l’expression de la liberté – contre des journalistes (...) contre l’esprit de la République ». La guerre de la démocratie contre la barbarie a été déclarée : "il faut un combat national contre l’islamisme" a repris un éminent journaliste de gauche (S. Moati). Le mot d’ordre est lancé : "défendre la démocratie et le république contre l’islamo-fascisme". D’ores et déjà, quelques heures après l’attentat, le parti socialiste appelle à une « marche des républicains » visant à entraîner la population à y participer massivement et Sarkozy, l’ancien Président, prétend que « nul ne peut se soustraire à l’unité nationale ». L’ensemble des dirigeants du monde, Obama, Cameron, Merkel, Poutine, etc. ont aussitôt dénoncé l’attentat et le terrorisme islamiste. La guerre contre l’islamisme, déjà déclarée lors des attentats d’Ottawa (Canada), de New-York et de Sydney de ces derniers mois, va être relancée et les populations vont être appelées à se rassembler derrière leur État démocratique contre le danger terroriste et totalitaire. Les campagnes anti-islamiste et anti-musulmane vont redoubler alors même que les manifestations et contre-manifestations sur ce thème sont mises en avant en Allemagne. C’est un véritable climat de guerre que les bourgeoisies de tous les pays, et particulièrement en Amérique du Nord et en Europe, essaie d’imposer. Et nul doute à cette heure que ce dernier attentat marque une étape dans la mise en avant d’une grande offensive idéologique et politique au niveau international contre la classe ouvrière en vue de lui imposer une atmosphère et une logique de défense de l’État, d’unité nationale et de préparation à la guerre.

Soyons clairs : nous dénonçons ces actes de barbarie et l’usage du terrorisme. Ce n’est pas une arme de la classe ouvrière. Et surtout, le terrorisme d’aujourd’hui est toujours, directement ou indirectement manipulé et provoqué par les États à la fois comme moyen – et moment – de guerre impérialiste et, en même temps, contre la classe ouvrière : par la terreur généralisée et les mesures de répression que ces actes sanglants justifient ; et surtout par l’utilisation idéologique et politique qui en est faite et qui vise à rassembler l’ensemble des populations derrière leur État et leur bourgeoisie au nom de l’unité nationale et de la défense de l’État démocratique.

Pour la classe ouvrière, l’alternative "démocratie contre islamo-fascisme" est un piège. Le terrorisme islamiste est produit par les États démocratiques et les rivalités impérialistes exacerbées – l’organisation Human Rights Watch a clairement mis en évidence comment le FBI recrutait et utilisait des déséquilibrés musulmans (ou pas d’ailleurs) pour commettre des attentats de "loups solitaires". Ce n’est pas l’islamisme qui attaque la classe ouvrière, mais les États capitalistes dont la plupart, surtout les principaux, sont démocratiques. Les provocations terroristes et les campagnes anti-terroristes et anti-islamiques font partie intégrante des politiques des États et sont utilisées contre la classe ouvrière.

Plus le capitalisme s’enfonce dans la crise économique et dans les rivalités impérialistes guerrières, plus le terrorisme se développera et frappera les populations innocentes. Seule la classe ouvrière peut faire reculer les menaces de guerre et de terrorisme en développant ses luttes pour la défense de ses conditions de vie et de travail. Seule la classe ouvrière peut donner une solution à cette marche à la guerre que le capitalisme essaie partout d’imposer dans les esprits et dans les chairs.

Le prolétariat international ne doit pas tomber dans le piège que l’État bourgeois lui tend : être avec les terroristes ou derrière lui, c’est-à-dire derrière son ennemi de toujours. Il doit le combattre plus que jamais.

Non au terrorisme, non à l’État national et démocratique ! les deux mènent à la guerre impérialiste généralisée.

Oui à la lutte ouvrière contre le capitalisme, sa misère, sa terreur, et ses guerres !

Le GIGC, 7 janvier 2015.

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